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Haïti - Élections : Recommandations de l’OCID pour une réforme en profondeur du système électoral 21/02/2018 08:09:08
Convaincu que la réussite de la transition démocratique passe par l’organisation d’élections crédibles, l’Observatoire Citoyen pour l’Institutionnalisation de la Démocratie (OCID) a relancer sa campagne de plaidoyer pour la réforme en profondeur du système électoral haïtien.
L’OCID a élaboré et soumis, à la Commission spéciale de réflexion sur l’amendement constitutionnel de la Chambre des députés, un Mémoire portant spécifiquement sur les clauses constitutionnelles pertinentes quant à la réforme électorale.
Dans ce document, l’Observatoire dénonce le mode de scrutin majoritaire à deux tours pour les élections présidentielles et législatives qui entraîne des coûts exorbitants et ne favorise guère la représentation politique des femmes au Parlement. De plus, l’OCID déplore que la répartition actuelle des sièges au Pouvoir législatif sont loin de constituer une représentation politique équitable sur le plan démographique.
Notons parmi ses recommandations :
- La distribution des sièges au Parlement au prorata du poids de l’électorat dans les départements et les circonscriptions pour rationaliser la représentation politique ;
un mode de scrutin semi-proportionnel à base géographique favorisant l’équité dans la représentation politique au parlement ;
- Un mode de scrutin majoritaire simple pour l’élection présidentielle en vue d’en réduire les coûts et de favoriser les alliances réelles plutôt que le shopping politique du second tour ;
- L’attribution d’un tiers des sièges au Sénat à des sénatrices en permettant, dans le cadre d’un scrutin semi-proportionnel, que chaque électeur choisisse au moins une candidate parmi les trois choix qui lui seront permis ;
- Rationaliser le calendrier électoral et tenir des élections générales tous les cinq ans, sans tenir compte de la clause de renouvellement par tiers du Sénat ;
- Séparer les décisions administratives des décisions juridictionnelles et prévoir un recours externe contre les décisions juridictionnelles du CEP, en particulier devant le Conseil constitutionnel qui pourra se pencher sur l’interprétation des lois, de la Constitution et de la loi électorale ;
- Introduire des balises relatives aux conditions imposées pour la reconnaissance légale des partis politiques soit l’exigence de présenter les signatures de 2% de l’électorat national ou du département, selon qu’il s’agisse d’un parti national ou départemental.
HL/ HaïtiLibre
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