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Haïti - Humanitaire : le fiasco de camp Corail. 04/06/2010 19:25:28 L’aventure a commencé le le 10 avril 2010, jour du départ des réfugiés du Camp de Pétion ville vers le premier camp de délocalisation. Le Camp Corail un vaste territoire désert qui pourrait recevoir jusqu’à 250,000 habitants, vision surréaliste d'un gouvernement (sans argent), qui envisageait la construction d’une ville nouvelle dans le cadre de la décentralisation de la capitale. Une ville modèle, surgit du désert ou il ferait bon vivre... «Des rues et des infrastructures seront construites. Une vraie communauté» avait assuré le Président Préval qui accueillait dans un désert de sable et d’épineux, les premiers «pionniers du nouveau monde». 90 jours plus tard, la tension monte au sein des 5,000 personnes qui vivent à Corail. Oxfam refuse de rémunérer les habitants pour nettoyer les latrines (une pour 30 personnes). « Payer pour les services d’entretien de base risque de briser l’honneur des populations, précise une responsable d'Oxfam. La sécurité et le nettoyage doivent être assurés gratuitement et volontairement pour renforcer l’esprit communautaire. Une raison inacceptable pour Richard Poole, de l’American Refugee Committee, manageur du camp, un vieux routier qui a fait les camps du Rwanda et du Liberia. « comment Oxfam peut-il demander à ces gens qui ont faim de travailler gratuitement ? » déplore-t-il , craignant que les allées ne deviennent des toilettes improvisées. Corail aurait pu être un modèle de camp, c’est un fiasco Les déplacés n’y trouvent pas leur compte : que faire sans emploi, sans nourriture ni école pour les enfants ? Un mois et demi après leur arrivée, 1 500 familles se sentent prises au piège. La situation pourrait rapidement dégénérer si l’approvisionnement en nourriture ne reprend pas. « Le gouvernement haïtien a interdit trop vite les distributions alimentaires, de peur que celles-ci créent une mentalité d’assistés et cassent le marché local. C’est absurde ! Ces gens n’ont rien », s’exclame Richard Poole. « À tout moment, on risque une explosion sociale ». Selon Didier Le Bret, Ambassadeur de France à Port-au-Prince, « l’action culturelle constitue le premier lien social entre ces personnes déplacées et déracinées. Si on souhaite que ces espaces soient vivables, alors il faut s’en donner les moyens : construire d’urgence des équipements collectifs qui pourraient donner une âme et un sens à ces futures villes nouvelles ». Pour calmer les tensions et créer une convivialité au sein du camp, il propose d’offrir 500 livres et des ateliers de lecture quotidiens aux 850 enfants, après l’école, une fois celle-ci construite. Même pas un livre par enfant pour une école qui n’existe pas, l’exemple d’un diplomate français déconnecté de la réalité à l’image de son président. Pour maintenir les populations sur place, l’Ambassadeur de France en appelle au gouvernement haïtien qui doit « encourager les investisseurs, par des mesures fiscales, à s’installer près de ces nouveaux bassins d’emplois ». De quoi parle-t-il? Après seulement 90 jours, certains réfugiés parlent déjà d’occasion manquée. Les Haïtiens n’ont plus confiance, ils savent maintenant qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. S/ HaïtiLibre
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